MAÎTRES DE LA HARPE – COLOMBIE – PARAGUAY -VENEZUELA 22-Juin
200.00 MAD
Jardin Jnan Sbil//16h30
Description
EDMAR CASTANEDA AVEC MARIANO GONZALEZ RAMIREZ ET EDUARDO BETANCOURT
Vous entendez ça d’ici : les violons imitent le bruit du vent, le glockenspiel celui des elfes dansants, la harpe celui de la lune. Car de mémoire de compositeur, à la harpe, toujours, fut dévolu le soin d’évoquer les rayons de lune !
Colette
L’origine de la harpe remonte à la Mésopotamie (Sumer, 3500 av. J.-C.). Instrument universel, elle s’est répandue sur tous les continents sous des formes différentes et parvient en Europe au Moyen-Âge, associée, dans l’iconographie chrétienne, à l’image biblique du roi David.
La musique des Amérindiens est initialement une musique essentiellement vocale, accompagnée de tambours et de flûtes. L’arrivée des Conquistadores et des prêtres jésuites Espagnols au XVIème siècle va donner naissance à de nouveaux instruments à l’instar de la arpa llanera, harpe andine ou harpe des plaines, conçue pour être facile à transporter et qui sera très vite adaptée localement. Incarnant la vision holistique de l’homme avec la nature, cet instrument -emblème du patrimoine musical de toute la Cordillère des Andes- entre en résonance avec les rituels du calendrier agricole amérindien et continue d’accompagner fêtes et réjouissances sur le rythme traditionnel et passionné du joropo, évoquant le galop d’un cheval qui s’emballe.
Dans cette odyssée musicale panaméricaine, Edmar Castaneda -l’un des artistes les plus originaux de la scène new-yorkaise actuelle- nous entraîne des plaines de la Colombie vers les hauteurs de l’Altiplano jusqu’au fin fond du Paraguay, en invitant Mariano Gon KOL COLÉ – Allemagnezalez Ramirez et Eduardo Betancourt à souligner, avec raffinement, le pouvoir évocateur de la musique andine, invoquant tant les cols vertigineux balayés par les vents que la silhouette écrasante des montagnes. Edmar Castaneda, musicien au charisme enchanteur, a su sortir la harpe du rôle secondaire occupé dans les orchestres occidentaux pour lui ouvrir les portes de l’improvisation contemporaine, tout en consolidant sa sonorité organique andine. Il révolutionne ainsi les préjugés rattachés à un instrument plus rythmique qu’on ne le croit et, faisant corps avec son instrument de prédilection, la harpe millénaire prend, sous ses doigts à la dextérité déconcertante, des couleurs inattendues, explore des territoires inconnus, sacrés. La vertigineuse énergie des trois harpistes virtuoses célèbrera donc, dans une ronde autour du soleil, l’allégresse de l’existence, alternant entre frénésie et douceur, envolées de cordes percussives, cascades de sons innovantes et atmosphères angéliques.