AREEJ SUFI ENSEMBLE

AREEJ SUFI ENSEMBLE

AREEJ SUFI ENSEMBLE

L’art du chant est l’écume de la mer. Les mouvements gracieux surgissent d’une perle venue des profondeurs de l’océan
Djalal al din Rûmi

Le Sultanat d’Oman reste ancré dans une grande tradition arabe qui se tourne majestueusement vers l’océan indien et son immensité, vers Zanzibar et la Perse. Ses villages perchés aux couleurs ocres, ses fières montagnes escarpées, sa population de gazelles et léopards mythiques font de ce pays le dernier paradis écologique de la Péninsule arabique.

Oman était connu à l’époque sumérienne sous le nom de Magan. Son encens était vendu aussi bien en Mésopotamie, en Égypte, en Perse, en Inde qu’à Dilmun, l’actuel Bahreïn. Oman sera islamisé du vivant de Mahomet, au VIIe siècle. Au siècle suivant, à la suite du schisme entre sunnites et chiites, Oman sera une des rares régions à emprunter une autre voie, le kharidjisme, et deviendra bientôt la principale région d’obédience ibadite, branche pacifiste du kharidjisme. Le nom de l’école dérive de celui d’Abdullah ibn Abbas al-Tamimi. Cependant, les disciples de cette école revendiquent Jabir ibn Zaid al-Azdi, originaire d’Oman, comme leur vrai fondateur.

Les Omanais, à l’époque la dynastie de Yaroubide, s’empareront des principaux ports swahilis de la côte est-africaine : Mombasa, Kilwa, Zanzibar et Pemba, ce qui explique très certainement une grande similitude gestuelle entre les rituels soufis de Zanzibar et d’Oman dans la pratique du Maoulid, la célébration de la naissance du Prophète. Aussi dans ce rituel s’affirme l’influence des chants et gestuelle des pêcheurs de perles.