MICHELLE DAVID AND THE GOSPEL SESSIONS USA / Pays-Bas 17-Juin

Description

De l’esclavage à l’évangélisation, de la ségrégation au combat pour les droits civiques, l’histoire afro-américaine est empreinte de douleur, d’injustice, de révolte mais également de résilience, d’enthousiasme et d’apaisement. Face aux vicissitudes de la vie, le gospel, ode à l’espoir, manifeste impétueux pour la foi dans une humanité digne de réconciliation et de pardon, se fait incarnation de la lucidité de l’âme résistant à son ravissement.

Les voix des divas emblématiques de la musique noire ont su, depuis Odetta, Sister Rosetta Tharpe ou Mahalia Jackson jusqu’à Aretha Franklin, maintenir la profondeur sacrée du gospel sans trahir sa véhémence, en y introduisant la virtuosité de la guitare électrique. Alors qu’entre le bar et la petite église de village s’entrecroisaient, dans une totale inimitié, le blues d’un quotidien sans avenir et l’ébauche d’un gospel libérateur – le blues du delta du Mississipi ou de Chicago, de Blind Willie McTell ou de Woody Guthrie, représentant alors la misère, l’alcool, la criminalité et la débauche-, Michelle David et ses acolytes ont décidé, sur les traces de Thomas Dorsey et de Sam Cooke, d’abattre les clivages de genre enveloppant leurs textes gospel de rhythm & blues, de soul, de jazz, d’afrobeat et de funk.

« Music that feeds the heart and soothes the soul » sont les mots prononcés par Michelle David pour décrire la quintessence de leur musique. Michelle David & The Gospel Sessions est composé de Michelle David (chant), Onno Smit (guitare/basse), Paul Willemsen (guitare/basse), Bas Bouma (batterie), Luc Janssen (trompette), Lucas van Ee (sax ténor) et Dirk Zandvliet (sax bariton). Le groupe fit ses premiers pas lorsque les Hollandais Onno Smit et Paul Willemsen remontèrent aux origines de la soul et du rhythm & blues, une quête qui les mena jusqu’aux premiers chants gospel enregistrés. En Michelle David- qui à ses quatre ans chantait déjà dans les églises de New-York- ils ont su reconnaître une vocaliste à la présence scénique incroyable, idéale pour ce projet.

C’est donc à un voyage atemporel du nord au sud des Etats-Unis, de Détroit, ville de Marvin Gaye et de Diana Ross, en passant par Chicago, pour finir en Louisiane, auquel ils nous convient. Dans un message de rédemption, d’amour et d’espoir face à l’adversité, les classiques du genre – I’m a soldier in the army of the Lord, There’s a light in my life shining over me– sont revisités avec un groove dévastateur, une section de cuivres énergique et des arrangements audacieux. La force magnétique de cette divine diva, la puissance volcanique et la douceur spirituelle de leur gospel profane au look rétro, amènent une dimension inédite au genre consacré et le subliment en prière chaloupée sur swing d’alléluia.