Karen Gibson, fondatrice et directrice du “Kingdom Choir” n’aurait jamais pu imaginer que deux milliards de téléspectateurs dans le monde la regarderait lors du mariage du Prince Henry, duc de Sussex, dit « Harry » et de Meghan Markle, le 19 mai 2018 à la chapelle Saint-Georges de Windsor. C’est ainsi qu’aujourd’hui le Kingdom Choir se retrouve propulsé au sein d’une « gospel » internationale, ce qui, toutefois, n’empêche pas le kingdom Choir de poursuivre une démarche spirituelle basée sur l’amour, la musique et son pouvoir.
Les grandes chorales de gospel expriment toujours l’idée de liberté et de promesse d’un royaume divin et prolongent les racines d’une musique religieuse issue il y’a bien longtemps du triste monde de l’esclavage.
Les works songs, chants de travail et les shout, véritables déclamations poétiques sur le modèle africain, esquisseront le negro spiritual au XVIIIe siècle. En cachette, la nuit, les Noirs chantaient leur foi chrétienne dans les Hush Harbors, havres de paix où l’on pouvait rêver à un monde meilleur.
Les premiers Negro Spirituals ou chants noirs spirituels de la révélation se référaient aux Écritures Saintes, s’identifiant notamment aux Hébreux libérés par Moise du joug du Pharaon.
Les Negro Spirituals mélangeant traditions africaines et mélodies liturgiques européennes, ont muté vers un répertoire maintenant universel qui verra l’émergence de la soul music. Issu de la tradition populaire américaine, amour sacré et profane s’entremêlent comme le légendaire « Stand By Me » inspiré du gospel « Lord Stand By Me » écrit par le révérend Charles Albert Tindley en 1905.
La chanson de Ben E.King sera la première version « séculière » de ce morceau, reprise magnifiquement par le Kingdom Choir.