Kaykhosroh Pournazeri: Tanbur

Sohrab Pournazeri: Tanbur, Kamantché, Chant

Tahmoures Pournazeri: Tanbur, Oud, Chant

Khorshid Dadbeh: Tanbur

Hossain Rezainia: Daf

Je suis l’atome, je suis le globe du Soleil,

A I‘atome, je dis: demeure. Et au soleil: Arrête-toi.

Je suis la lueur de l’aube, je suis l’haleine du soir,

Je suis le murmure du bocage, la masse ondoyante de la mer.

Je suis l’étincelle de la pierre, l’œil d’or du métal …

Rumi, Le grand livre de la sagesse.

Kaykhosroh Pournazeri crée au début des années 80 l’ensemble Shams (« soleil »), du nom de Shams ed Dîn Tabrîzî, le maître errant de Rûmî (XIIIe siècle), à Kermanshah. Le virtuose du tanbur- luth iranien au long manche et à deux ou trois cordes- illustre la dualité de cette région de l’Ouest de l’Iran, où se côtoient les répertoires profanes kurdes et les musiques rituelles de l’ordre religieux du « Ahl-e Haqq » (« le peuple du vrai »), encore appelé «yarsanisme ». Kaykhosroh Pournazeri a choisi cet instrument spirituel au son éthéré afin de repousser dans ses retranchements la musique iranienne traditionnelle et donner ainsi à cet instrument une autre dimension d’interprétation.

La pratique du tanbur fut adoptée et encouragée par les plus grands chanteurs d’Iran. Suivi par ses deux fils Sohrab et Tahmoures, qui représentent aujourd’hui la troisième génération défendant cet instrument, Kaykhosroh Pournazeri inscrit sa famille dans une véritable dynastie fondamentale pour la transmission de la musique classique persane.