AKRAJAY Lahoucine

Directeur de l’agence du bassin hydraulique de l’Oum Er Rbia

Troisième session

Communication : Développement des ressources en eau face aux changements climatiques

 

Originaire de Immouzzer Kandar, Lahoussine Akrajay est Ingénieur d’Etat (Grade Ingénieur en chef) depuis septembre 1981.

 

CARRIÈRE :

2017 : Expert dans le domaine des ressources en eau

2014-2016 : Directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique

2013-2014 : Chargé de mission auprès de Madame la Ministre Chargée de l’Eau

2008-2013 : Directeur de l’Action Economique et Socio-culturelle au Ministère chargé des Marocains Résidant à l’Etranger

2002-2008 : Chef de la Division de la Planification et de la Gestion de l’Eau au Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau

1996-2002 : Directeur de la Région Hydraulique de Souss Massa Drâa

1994-1996 : Directeur de la Région Hydraulique du Sahara

 

SUIVI DES TRAVAUX DE RECHERCHE D’EAU POTABLE :

Travaux de forage de reconnaissance et d’alimentation en eau potable dans les régions d’El Kalaâ et Benguerir, le Moyen-Atlas, le Prérif, le Gharb, Tadla – Azilal, Laâyoune – Dakhla et de Souss – Massa – Draa

Travaux des forages inclinés pour l’approvisionnement en eau thermale de la station de Moulay Yaâkoub –  Fès.

Travaux de forage pour l’amélioration des connaissances sur les nappes profondes de Fès-Sais-Mèkness, Couloir de Taza, Tassaout, Tadla, Laâyoune et Souss-Massa.

 

COMMUNICATION : Développement des ressources en eau face aux changements climatiques

Du fait du changement climatique, le Maroc est confronté à une diminution du débit des cours d’eau. Le débit moyen de l’Oum Er Rbia, pour ne retenir que cet exemple, a diminué pratiquement de moitié durant les 35 dernières années (moyenne 1981-2008 inférieures de 40% par rapport à 1941-1980).

Les études réalisées en matière d’impact des changements climatiques ont montré que les prévisions vont dans le sens d’une réduction substantielle des apports d’eau pouvant atteindre plus de 20% par rapport à ceux pris en compte dans les Plans Directeurs d’Aménagement Intégré des Ressources en eau (PDAIRE).

Le pays ressent également les effets de prélèvements importants sur les eaux souterraines, notamment pour l’irrigation agricole, ce qui entraîne des conséquences sur la durabilité de cette ressource en eau.

Les bassins du Sous Massa, de Tensift, de l’Oum Er Rbia, du Bouregreg et de la Moulouya enregistreraient d’importants déficits qui risquent d’affecter leur activité économique. Face à ce déficit en eau, ces bassins se retourneraient de plus en plus vers les ressources en eau non conventionnelles puisque la mobilisation de ressources en eau a atteint ses limites et une partie importante de leur demande en eau est proche de littoral.

Le dessalement de l’eau de mer pourrait constituer une solution intéressante  pour les raisons suivantes : près de 80% de la demande en eau potable et d’irrigation du Maroc  pourrait être satisfaite directement ou indirectement à partir du dessalement de l’eau de mer. Le dessalement d’eau de mer devient une ressource compétitive dans la majorité des bassins (Moulouya, Bouregreg, Oum Er Rbia, Tensift via l’Oum Er Rbia, Sou Massa, zone d’Al Hoceima…).

Cependant, le dessalement induit des tensions supplémentaires sur l’énergie, au point d’en devenir un potentiel point critique. Fort heureusement, il est aujourd’hui tout à fait possible d’intégrer le dessalement dans la problématique énergétique et de la gestion des ressources en eau. Le couplage avec des unités d’énergie renouvelable dans le cadre d’une gestion intégrée avec les ressources en eau conventionnelles est une de ces solutions.

L’utilisation d’eaux usées brutes pour l’irrigation périurbaine a été pratiquée pendant des siècles. La question avec l’eau usée n’est pas de créer une nouvelle ressource, mais de passer d’une réutilisation indirecte (après dilution dans une eau naturelle) à une réutilisation directe.

Le Maroc entreprend actuellement une importante réforme en matière de développement des énergies renouvelables. Le dessalement pourrait constituer  un élément clé dans l’adaptation au changement climatique.

L’espoir réside donc dans l’adoption d’une gestion conjointe du dessalement, couplé avec les énergies renouvelables avec les ressources conventionnelles pour satisfaire et sécuriser les besoins en eau.

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