pour trois chanteurs et neuf instrumentistes

Ensemble LES ILLUMINATIONS 

Benjamin Attahir composition et direction musicale

Isabelle Junca et Aurélie Allexandre d’Albronn livret  Joël Terrin L’architecte 
Julie Mathevet La Poésie 
Aimery Lefèvre Le Destin  Aurélie Allexandre d’Albronn violoncelle et direction artistique 
 Romain Falik archiluth 
 Cyprien Noisette percussions 
 Coline Jaget harpe 
 Florian Gazagne basson et flûtes 
 Mathilde Neugebauer Zofia  flûte traversière 

 Vianney Desplantes : saxhorn / flugabone

 Albéric Boullenois · Hanna Salzenstein violoncelle

 
“Un jour, un homme, de ces innombrables horreurs
est devenu l’artisan-fossoyeur.
Il a dit non à l’indifférence, celle qui altère,
les oliviers en guerre, jusqu’aux huiles d’hiver.
Celle qui suinte – la terre à contre-coeur pour des fruits durs comme pierre.”
 
Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit
Editions Al Manar
 
Tout commence par l’évocation d’un cimetière œcuménique à Zarzis, en Tunisie, créé par le célèbre plasticien protéiforme Rachid Koraïchi. La beauté du lieu, « jardin de Paradis » inauguré en juin 2021 par Audrey Azoulay, interpelle l’autrice Isabelle Junca.
Rachid, véritable mystique soufi, raconte ce qu’il a fait après avoir appris l’existence
d’une décharge – nommée Cimetière des inconnus – où s’entassaient les corps de
migrants morts en mer, rejetés par les flots. L’artiste peintre, graveur et céramiste, diplômé de l’École des Beaux-Arts d’Alger et des Arts décoratifs de Paris, installé en Tunisie depuis plusieurs années, achète une terre agricole non loin de l’ancienne décharge et se lance dans la construction du Jardin d’Afrique. Conçu dès sa création pour pouvoir s’étendre et accueillir de nouvelles tombes, déjà à moitié plein peu après son inauguration, le jardin-cimetière est placé sous la protection de l’Unesco. « Demeure de fraternité, d’humanité », ce cimetière est ouvert à toutes les confessions et fait cohabiter les symboles de différentes religions: les sépultures sont entourées de douze vignes (les douze Apôtres chrétiens) et de cinq oliviers (les cinq Piliers de l’Islam) et le masjid, salle de prière, est surmonté de trois boules de céramique figurant les trois religions monothéistes.
Benjamin Attahir, compositeur, lauréat de nombreux concours et distinctions, est nommé en 2019 et 2021 aux Victoires de la Musique Classique. Ses œuvres sont jouées par divers ensembles et orchestres tels que la Staatskapelle Berlin, l’Orchestre
Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki ou encore l’Orchestre de Chambre de Lausanne.

L’ensemble Les Illuminations est en résidence à la Fondation Singer-Polignac, est soutenu par la Fondation Lyra, le fonds HAPLOTÈS et bénéficie du mécénat de la Caisse des Dépôts.