Femmes savantes, femmes poétesses, femmes mystiques ou « femmes-fées » scintilleront comme autant d’étoiles d’une voie lactée qui se révèlera au fil d’un spectacle conçu comme un songe. Fondatrices de l’Orient, de l’Islam mais aussi d’autres cultures millénaires nous entraîneront ainsi à la découverte de l’histoire du Maroc et de divers mythes ayant écumé l’Orient.
C’est Shéhérazade, personnage mythique de tous les Orients qui, la nuit tombée, nous emportera de ciel en ciel, de monde en monde. Elle incarne l’intelligence à la source de l’imagination et du conte, véritable art du rêve.
Elle est cette femme hardie, résolue et cultivée qui maîtrise les savoirs de son temps : l’histoire, les lettres, la poésie ou la politique. Afin de sauver les femmes du royaume, elle risque sa vie en conscience en rejoignant le harem du roi Chahryâr, homme blessé devenu vindicatif. L’arme de Shéhérazade n’est autre que sa parole ; avec l’effet magique du discours, elle espère, au fil des nuits, transformer le cœur du souverain. Au commencement, afin de faire diversion, c’est à sa jeune sœur Dunyazad qu’elle raconte des histoires. Personnifiée par une jeune étudiante marocaine, celle-ci sera initiée au récit de toutes ces femmes de légende dont la lumière resplendit comme un millier d’étoiles…
Poétesses mystiques, de Mira Baï l’Indienne à Rabia al Adawiyya al Qaysiyya l’Irakienne, ou à Al Hansa, la Bédouine pré-islamique ; savantes mythiques comme Balqis la Reine de Sabaa qui affronte par sa connaissance le Roi Salomon au même titre que l’esclave Tawaddud Al-Jâriya (illustrée par des marionnettes géantes venues d’Afrique) défiant les sages de la cour d’Haroun Al-Rashid. Toutes nous feront voyager à travers poésie, chant et danse du monde et mettront en valeur l’idée de savoir et de connaissance symbolisée par Oum El Banine (autrement nommée Fatima El Fihriya) à l’origine de la construction de la mosquée et de l’université el-Qarawiyine de Fès.
Femmes rebelles du Maroc ancien revivront aussi dans ce spectacle, qu’elles soient de Tétouan ou des montagnes de l’Atlas amazigh, où le voile s’imposa comme l’expression d’une révolte contre l’occupant.
Poétesses cavalières des steppes de Mongolie, musiciennes de cour des palais d’Azerbaïdjan, voix de la Perse soufie magnifieront ce parcours des Mille et Une Nuits. Elles montreront également que la Raison peut découler de la piété et de la foi, ainsi qu’en témoignent les anciens récits et conforteront l’idée d’une intelligence féminine habitée par la grâce et l’inspiration.
Les murs de Bab Makina, magnifiés par un travail d’images animées (mapping), deviendront la voûte céleste sous laquelle Shéhérazade évoquera à notre attention, nous vizirs d’un soir, ces grands personnages. Chaque fois, une étoile filante surgira du ciel pour franchir la grande porte de Bab Makina telle une fée chatoyante qui se matérialisera par une femme d’exception. C’est son scintillement enveloppant qui ensemencera le plateau, symbole de la lumière dans son sens spirituel autant qu’intellectuel, par opposition à l’obscurantisme.
Des artistes femmes du Maroc, de la Mongolie, de l’Azerbaïdjan, de l’Iran, de l’Éthiopie, de l’Inde, du Liban, de l’Italie et de l’Afrique illustreront cette fresque accompagnée par un grand orchestre oriental.
Première internationale
Mise en scène et conception: Alain Weber
Création lumières: Christophe Olivier, assisté de Gaël Boucault
Création scénographique (mapping): Spectaculaires – Allumeurs d’images
Direction, composition et arrangements pour orchestre: Ramzi Aburedwan
Comédiens
Nadia Kounda dans le rôle de Shéhérazade – Maroc
Dikra Al Kalaï, dans le rôle de Dunyâzad – Maroc
Azerbaïdjan
Ingie – Ensemble féminin de qanun sous la direction de Tarana Aliyeva
Ensemble soutenu par l’International Mugham Center of Azerbaijan
Chine – Province du Xinjiang
Mukkadas Mijit, danse
Ethiopie
Zewditou Taddese, chant
Grum Begashaw Tegene, tambour kebero
Henok Aria, masinko, vièle monocorde à archet
Imebiet Tegegne, danse
France
Les Mamas, grandes marionnettes sur échassiers
Compagnie Planet Pas Net
Inde
Parvathy Das Baul, chant et ektara
Iran
Sahar Mohammadi, Chant
Mahdi Teimori, ney et composition
Milad Mohammadi, Tar
Zakariya Yousefi, Daf
Italie
Maristella Martella, danse
Cinzia Marzo, voix, tambourin, tammorra
Liban
Abir Nehmé, chant et composition
Mongolie
Ösökhjargal Pürevsüren, chant khöömii, luth tovshuur
Khulan Navaandemberel, vièle morin khuur
Maroc
Zinab Alfilal, chant andalou de Tetouan
Ensemble Addal, la danse du voile de Tafraout
Palestine – Maroc
Orchestre marocain palestinien
dirigé par Ramzi Aburedwan
orchestre palestinien
Ramzi Aburedwan, chef d’orchestre
Ziad Ben Youssef, Oud
Alfred Hajjar, Ney
Ayham Ayesh, Qanoun
Mahmoud Karzon, violon
Tareq Rantisi, Percussion
Yanal Staiti, Percussion
Nawras AlHajibrahim, Contrebasse
orchestre marocain
coordonné par Aziz Al Achhab
Coordination artistique et régie générale: Anne Le Gouguec
Conseil artistique:Â Soudabeh Kia, Francis Falceto, Johanni Curtet, Lahsen Hira, Aytan Mouradova et Nomindari Shagdarsuren
Régie artistique: Snafu Wowkonowicz
Son: Chris Ekers et Erik Loots
Direction Production: Abdelkader Ouazzani
Direction technique: Hamid Anbassi
Régie technique : Rachid Belhasna et Adil El Acchab
Administration et Finances : Mohamed Ichoua
Administration: Khadija Filali
Communication: Meryem Sqali Houssaini
Accueil : Siham Nejjar
Remerciements Ã
Medi1tv, Casablanca Pictures et Anouar Moatassim pour leur autorisation de diffuser des images des «Mille et Une Nuits»
Edith Nicol, Hafida Bensouillah, Michel Le Bastard et Caroline Bourgine