L’ART DU MUWASHAH D’ALEP A FES 21-juin//Cat:A

50.00

Bab Al Makina//21h00

UGS : BMA-21-A Catégories : ,

Description

Le muwashah existe soit sous la forme de la waṣlâ Alépine, soit sous celle de la noubah andalouse. Il est, souvent, considéré comme le summum de l’expression chantée dans la poésie arabe.

 

L’Orchestre arabo-andalou de Fès

Direction, Mohammed Briouel

Fondé par feu Hadj Abdelkrim Rais dont Mohamed Briouel fut le disciple, cet orchestre est considéré comme le groupe le plus ancien et le plus important de musique andalouse marocaine. Créé en 1946, il est l’héritier de l’ensemble de musique andalouse existant déjà à Fès depuis 1912, une des villes où la tradition de la musique arabo-andalouse a été la plus préservée depuis la chute de Grenade en 1492.

Tout en assurant la continuité de cet art, notamment par l’enseignement dispensé aux jeunes musiciens désireux d’interpréter la musique arabo-andalouse, l’orchestre s’est donné pour mission de restituer cette musique sous sa forme historique. Ainsi, seuls les instruments traditionnels à cordes font partie de cet orchestre.

 

Omar Sarmini et l’Orchestre Syrien de Paris

Direction musicale et premier violon, Khalil Jerro

Lorsque l’on évoque aujourd’hui la musique syrienne traditionnelle, force est de constater que l’on ne peut s’empêcher -au-delà ou peut-être, même davantage, du fait du déchirement actuel traversé par cette région du Proche-Orient- de penser à la plénitude du chant alépin, porteur tant de romantisme que de nostalgie amoureuse et mystique.

 

Au sein de la culture arabe, la ville d’Alep apparait telle une sorte de joyau où resplendissaient le savoir-faire et le raffinement d’une urbanité artistique florissante, ce malgré la concurrence de la puissante Bagdad.

Au X° siècle, Alep deviendra la capitale du royaume de l’émir Saîf al-Dawla, qui accueillera notamment l’illustre savant musicologue de l’Islam médiéval, Fârâbî. Plus tard, au XIVe siècle, alors que le monde dit arabe devra faire face à la Reconquista de l’Andalousie par les Espagnols comme à l’influence croissante des Turcs ottomans au Proche-Orient, Alep favorisera la préservation d’un patrimoine musical qui inspirera à la fin du XIXe siècle, la Nahda, cette renaissance du chant arabe née en Égypte.

Le chant alépin incarne surtout deux styles qui s’entrecroisent constamment : la poésie chantée du muwashah (pluriel : muwashahat) et les hudûd Halabîya, chants populaires très enlevés que Sabah Fakhrî, lui-même originaire d’Alep, a su faire apprécier à l’ensemble du monde.

 

Omar Sarmini est une des dernières grandes icônes de l’art musical alépin. Lui-même interprète et auteur d’un vaste répertoire sacré, il a été nourri par le rituel du dhikr que dirigeait son père le Sheikh Muhammad Sarmini. Régulièrement en France, aux côtés de Julien Jalal Edin Weiss et de l’ensemble Al-Kindi, Omar Sarmini est réputé pour son interprétation de muwashahat remontant au XI° siècle et pour sa capacité à mettre en valeur les chants sacrés de Sheikh Habboush, grand maître du chant spirituel.

Au début du XX° siècle, l’ensemble oriental traditionnel, le takht (ûd, qanun, kamân, nây) s’augmentera d’une darabuka, percussion tambour-calice, avant que la musique arabe n’adopte le violon occidental (kaman ou kamandja) qui donnera naissance aux grands orchestres actuels. Khalil Jerro, jeune chef d’orchestre prodige et violoniste virtuose, dirige l’Orchestre syrien de Paris et s’efforce ainsi de transmettre une des traditions musicales arabes les plus précieuses de notre époque.