IZLAN – Chant des femmes du Maroc
Des montagnes aux plaines, du désert à la mer, de la campagne à la ville
Avec :
Raymonde al Bidaouia, tradition chaâbi judéo-arabe – Avec la participation exceptionnelle d’Haïm Botbol
Rayssa Fatima Tabaamrant, chant amazigh
Chèrifa, chants des Cheikhat de Khénifra
Fatimzahra Kortobi, tradition andalouse
Tifyur, chants du Rif
Nezha Jaa Sayka, Rachit Tidinit, Ali Baroutil et Moustafa Ktif, chant sahraoui
Aziz El Acchab, arrangements pour orchestre
Lahsen Hira, conseil artistique (traditions amazigh)
La femme apparaissait comme une déesse bienveillante, car elle composait avec les éléments elle était les éléments et tout ce qui les embellissait aux yeux des hommes. Mais c’était au printemps, lorsque les torrents frangés d’écume brune et duvetés de tamaris verts roulaient un tam-tam de galets assourdis, qu’elle s’épanouissait et devenait aussi aérienne qu’une antilope. Elle se confondait avec la renaissance de la Nature.
~ Mohammad Khair-Eddine (écrivain marocain né à Tafraoute)
Ce spectacle intitulé Izlan, terme berbère désignant l’art de la versification est un hommage à la personnalité artistique de la femme traditionnelle, qui porte en elle la bienveillance de la nature et de l’eau.
Qu’elle soit paysanne des montagnes ou des vallées, nomade du désert, danseuse ou chanteuse professionnelle, la femme marocaine est attachée à sa terre, sa famille, salangue, aux traditions d’un héritage transmis oralement. Elle s’inscrit dans une universalité, elle donne la vie, comprend en elle l’intimité du rituel de l’existence.
De l’aube à la nuit, comme un cycle symbolique de vie qui mène de la naissance à la mort, ce spectacle met en valeur la relation intime qu’entretiennent ces femmes berbères et arabes avec la nature. Le timbre et la tessiture de leur voix évoquent les roches des montagnes et les pierres des déserts. Leurs chants prennent tour à tour la couleur ocre des terres volcaniques et la blancheur du Haut-Atlas où le bruissement du vent des sables côtoie le remous convulsif des vagues.
Plus tard, dans l’univers nocturne de la cité, la femme met en partage les joies et les vicissitudes de l’existence que ce soit à travers le genre chaâbi, le chant judéo-arabe ou la grande tradition andalouse.