Shashank Subramaniam et Rakesh Chaurasia, maîtres de la flûte bansuri
Nuit de la Médina IÂ
Râgas d’un soir
Pousser les portes de lieux enchanteurs et s’abandonner à l’atmosphère tour à tour contemplative et exaltante des salons de musique indiens…
Doués de génie, les artisans de cette nuit spéciale viennent de Calcutta, Chennai, Mumbai, Jodhpur, Jaipur… mais aussi des cités de la diaspora indienne : Londres, Manchester ou Toronto. La plupart de ces jeunes maîtres de musique hindustani et carnatique se produiront pour la première fois au Maroc et pour certains, il s’agira de leur première prestation en dehors du sous-continent.
Complexe culturel Sidi Mohamed Ben Youssef – 19h00
Shashank Subramaniam et Rakesh Chaurasia – Maîtres de la flûte bansuri – Chennai et Mumbai
Avec Parupalli Phalgun, mridangam et Asif Khan, tabla
Quel privilège d’assister à ce jugalbandi, ainsi que l’on nomme le duo de solistes dans la tradition savante indienne. Une prestation qui promet d’être chargée en défis, en respect et en amitié.
Inscrits dans la lignée de T.R. Mahalingam ou de Pandit Hariprasad Chaurasia, ces trentenaires déjà passés maîtres portent en eux la genèse d’une musique à la saveur cosmique. Et les philosophes de l’Inde ancienne vous diront combien la flûte de bambou exprime excellemment l’union de la nature et du divin. L’image du Seigneur Krishna charmant les jeunes bergères Gopis par ses mélodies voluptueuses emphatise cette image du monde visible qui convie chacun des sens à la contemplation, ouvrant alors les portes de l’invisible…
C’est à Adélaïde que Shashank donne son premier concert ; il a tout juste onze ans. Aujourd’hui, avec son apparence d’étudiant retiré dans un monde lunaire, sa flûte de bambou sous un bras et son ordinateur portable sous l’autre, le prodige est entré dans le sacro-saint cercle des grands maîtres de la musique carnatique, là où se bâtissent les légendes de demain.
Rakesh Chaurasia… Voici un nom qui a traversé l’espace-temps et impose son exigence. Rakesh n’est autre que le neveu du légendaire Pandit Hariprasad Chaurasia et son disciple le plus accompli. Il a fait allégeance : poursuivre l’héritage et faire emprunter au souffle de nouvelles voies. Si une qualité indiscutable lui a été léguée, c’est l’équilibre entre la puissance et la sérénité. Sa technique éprouvée couplée à un entraînement au swar et au tala nous hisse vers des sommets d’émotions. Cet explorateur s’est immergé récemment dans un travail expérimental, mais sans perdre de vue l’implication extrême qu’oblige la condition de musicien classique.
Dans le cadre de « Hommage à l’Inde ».