« La peau tendue du luth tremble comme de la chair vivante»
Jalal Al Din Rumi
L’âme kurde entre héritage persan et inspiration soufie, au cœur d’un Kurdistan irakien en pleine crise, fait revivre la noblesse poétique d’un grand peuple.
Grâce à sa nouvelle indépendance, Souleimaniye, capitale culturelle du nouveau Kurdistan irakien, connaît un véritable renouveau musical qu’incarnent un certain nombre d’ensembles musicaux tel l’ensemble Payiz
Les puissantes envolées des grands dafs, à la forme lunaire évoquant le cercle infini de la vie, créent cette sorte d’allégresse héroïque chère aux peuples d’Orient et proche de la noblesse rituelle de la musique persane.
Le balaban, hautbois d’origine pastorale (équivalent du duduk arménien), survole, tel l’aigle des montagnes, de magnifiques paysages sonores. Son timbre, oscillant entre volupté et tension, est représentatif du sentiment exalté de l’âme kurde, le même que l’on retrouve dans le chant de gorge déchiré des chanteurs de cet ensemble, à la manière des ashiqs, poètes et bardes d’antan.