«Fès, à la quête de l’Afrique»
«Le corps de l’homme et bien petit par rapport à l’esprit qui l’habite!»
Proverbe africain
Des pierres du désert aux pierres précieuses des palais d’antan cette grande fresque musicale évoquera l’âme d’une Afrique aux héritages multiples.
De la description de l’Afrique d’Hassan Wazzan (né vers 1490, décédé vers 1550 - dit Léon l’Africain ou Yuhanna Al-Assad en arabe) jusqu’à la présence de la confrérie Tijani, Fès et sa médina, seront le lien entre Andalousie et Afrique, rendant hommage à ces grands voyageurs nomades ou mystiques qui ont tissé des liens historiques entre le Maroc et l’Afrique.
Des rives du fleuve Niger, aux montagnes de l’Atlas et au vaste désert subsaharien et mauritanien, de l’ancien Empire Songhaï à celui Mandingue, de Tombouctou à Fès, point central de ce spectacle ,cette quête nous fera découvrir les plus grands artistes traditionnels du Maroc, du Mali, du Burkina Faso, de Mauritanie ou du Sénégal.
Les images qui se fondront dans la pierre et la muraille feront de la porte de Bab Makina la porte des anciens royaumes africains, offrant un voyage architectural de l’Afrique traditionnelle à la médina de Fès, cette dernière représentant symboliquement la transition entre l’univers andalou et africain.
Par le biais d’une scénographie unique, la porte de Bab Makina deviendra donc aussi bien la porte d’une medersa de Tombouctou, une forteresse Haussa, une zawiya tijaniya, la mosquée Karaouiyine, ou un camp bédouin…
Bab Makina sera aussi successivement, désert, fleuve, montagne, eau, sable..
Pour nous accompagner, des calligraphies arabes ou bambara seront projetées aussi sur les murs.
Hassan Wassan, évoquera les souvenirs de sa vie, ses périples africains en tant qu’ambassadeur du Royaume de Fès, sa rencontre avec une Afrique aux paysages hallucinant alors qu’un conteur africain nous parlera de la sagesse et de la mémoire africaine .
Ainsi, cinq siècles après la «Description de l’Afrique», ce spectacle engendrera une succession de tableaux musicaux et chorégraphiques qui se concluront par un hommage à la grande confrérie Tijania dont le maître Sidi Ahmed Tidjani (1737– 1815) est enterré à Fès.
Avec la participation exceptionnelle de :
Saïd Taghmaoui, dans le rôle de Hassan al-Wazzan – Maroc
Rasmane Ouedraogo, dans le rôle du Sage – Burkina Faso
Par ordre d'apparition :
Ali Hadi, dans le rôle du Hassan al-Wazzan enfant – Maroc
Driss El Maloumi, oud, accompagné par Said El Maloumi, derbuka – Maroc
Grégoire Korniluk, violoncelle – France
Nouhaila Al Kalai et son ensemble – chant malhoun – Maroc
Coumbane Mint Ely Warakane, l'art des griottes – Mauritanie
Cherifa Kersit, chant tamazight du Moyen Atlas – Maroc
Les Masques de la Lune, rituel des griots bwaba – Burkina Faso
Ballaké Orkestra, ensemble de koras sous la direction de Ballaké Sissoko – avec Saran Kouyaté, Djetenin Diabaté, Djelimoussa Diabaté et Dieli Makan Diabaté, chant – Mali
Doudou N'Diaye Rose et les tambours sabar – Sénégal
Ker Simb, danse rituelle des lions – Sénégal
Tamango, danse urbaine – Etats-Unis / Guyane française
Jamaatoul Qourani Wazzikr, chant soufi tijaniyya – Sénégal
Mohammed Bajeddoub et Ensemble samâ', chant tijaniyya – Maroc
Mise en scène : Alain Weber
Création lumières : Christophe Olivier, assisté de Gaël Boucault
Création scénographique (mapping) : Spectaculaires – Allumeurs d'images
Coordination artistique : Anne Le Gouguec
Conseil artistique : Caroline Bourgine, Luciana Penna-Diaw et Anne-Laure Bourget
Régie générale : Edith Nicol
Régie artistique : Snafu Wowkonowicz
Son : Chris Ekers et Erik Loots
Direction technique : Hamid Anbassi
Régie technique : Rachid Belhasna et Adil El Acchab
Remerciements à Sidi Amine Debbi, Hafida Bensouillah.