Roberto Fonseca n’a que 26 ans en 2001, quand il intègre le Buena Vista Social Club. Le pianiste a pourtant déjà plus de 10 ans de carrière derrière lui. Aujourd’hui à 37 ans, il est à la tête d’une remarquable discographie.
D’abord disciple du grand Ibrahim Ferrer, Roberto Fonseca a imaginé sur ses albums une musique moderne à la croisée du jazz, de la tradition cubaine, du hip-hop, de l’électro et de l’Afrique. Il collabore par ailleurs régulièrement avec la chanteuse malienne Mamani Keita, avec Hank Jones, ou le Malien Cheikh Tidiane Seck, et enfin avec le duo électro world de Marc Minelli (album Electro Bamako). Fonseca explore aujourd’hui une nouvelle dimension sonore, un métissage plus profond encore. Le pianiste (chanteur à l’occasion) mêle savamment les instruments traditionnels mandingues ou cubains et l’électronique pure en hommage aux racines noires de Cuba. Au piano, son doigté fulgurant et funky se montre redoutable pour gratter et mettre en boucles l’âme africaine. Il est souvent accompagné sur ces albums par les tambours de Baba Sissoko, par Étienne Mbappe à la basse, Sekou Kouyate à la kora, et par un trio de Cubains à la batterie, aux percussions et à la contrebasse (Joel Hierrezulo, Ramses Rodriguez et Felipe Cabrera). Le DJ et producteur Gilles Peterson est également de la session.